Avec plus de 550 espèces réparties sur trois continents (Amérique, Asie et Europe), le chêne est un arbre universel, symbole de puissance et de pérennité. En France, on trouve principalement des chênes sessiles (ou rouvres) et pédonculés, des chênes dits « blancs », du groupe Quercus.
Si ses origines sont mal connues, on sait toutefois que le chêne a été exploité en Europe pour son bois, son liège, son écorce et ses glands (farine et alimentation des porcs). Au Moyen Âge, ses grandes planches radiales (qui offrent une très grande résistance) sont utilisées pour la charpente de bâtiments, les boiseries d’intérieur, notamment pour des constructions de prestige (Chambre des communes à Londres) et la menuiserie fine. Très résistantes à l’eau, les branches courbes du chêne pédonculé et du chêne rouvre étaient appréciées pour la construction navale jusqu’au XIXe siècle.
Arbres à bois dur, les chênes ont une masse volumique comprise entre 0, 75 et 0, 85 g/cm3, avec une densité supérieure à une tonne par mètre cube. Vous l’aurez compris, ce matériau très lourd, très résistant et très dur – le plus dur et le plus durable des bois européens – présente d’excellentes propriétés pour les charpentes, les traverses de chemin de fer, l’ébénisterie et la sculpture. Sa durabilité est par ailleurs presque sans limites lorsque le bois de chêne est immergé, ce qui offre de belles perspectives créatrices en architecture, pour des pilotis par exemple… Aujourd’hui, le bois de chêne reste couramment utilisé dans la menuiserie intérieure et extérieure, l’ameublement et l’agencement (placage), le chauffage, la parqueterie, le plaquage et la tonnellerie (pour la qualité de ses bois de merrains et la présence de tanins qui contribuent à l’apport d’une saveur vanillée).
Son écorce est utilisée pour tanner le cuir ; ses copeaux pour le fumage du poisson, de la viande et du fromage ; et ses glands – lorsqu’ils sont torréfiés – peuvent être un substitut de café et, fermentés, ils produisent une boisson pétillante appelée « piquette de glands » !